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Informations générales sur l´Espagne

I.- La Couronne

Désigné par l´Assemblée Nationale le 22 juillet 1969 comme Successeur de Francisco FRANCO, avec le titre de Roi, Juan Carlos I de BOURBON, assumera l´intérim du pouvoir après la mort du Général et sera investi Roi d´ Espagne le 22 novembre 1975. Il règnera jusqu´au 1er juin 2014, date à laquelle il abdique au profit de son fils Felipe de BOURBON, désormais Roi Felipe VI.

 Il confie aussitôt après la démission de ARIAS NAVARRO, dernier Chef du Gouvernement de FRANCO, la direction de l´Etat à une équipe dirigée par Adolfo SUAREZ, qui lui, est désigné Président du Gouvernement le 3 juillet 1976. Comme nous le disions tantôt, c´est à SUAREZ qu´il revient de conduire la transition espagnole sous le regard attentif du jeune monarque.

Le 15 juin 1977, ont lieu les premières élections générales démocratiques remportées par l´UCD (Union du Centre Droit), le parti de Adolfo SUAREZ, avec 165 sièges suivi du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), 118 sièges. Tous les partis politiques  espagnols y compris basques et catalans participent à ce scrutin dont les résultats sont acceptés par tous.

Le 6 décembre 1978, est adopté avec une participation de 87,87%, le texte de la nouvelle Constitution Espagnole, qui définit le régime politique espagnol comme étant une Monarchie Parlementaire, dans laquelle le Roi, Chef de l´Etat, mais apolitique, symbolise l´unité du peuple. Il exerce la fonction d´arbitre et veille au bon fonctionnement des Institutions et représente l´Etat espagnol dans les relations internationales.

Notons au passage que l´Espagne avait adopté par le passé d´autres textes constitutionnels: Le premier texte date de 1808. Mais c´était véritablement pour la première fois qu´un texte faisait l´unanimité. La Constitution de 1978, fruit d´un large consensus, prévoit entre autres, la mise en place, de 1978 à 1979, des statuts des Autonomies sur la base de critères bien  définis.

 II.- Le Gouvernement central

La Constitution espagnole ne diffère pas de la version contemporaine en vigueur dans la plupart des pays européens. Le Gouvernement exerce le pouvoir exécutif, initie l´action législative et élabore le Budget Général de l´Etat. Il dirige la politique extérieure, l´administration civile et assure la défense de l´Etat.

La formation du Gouvernement s´appuie sur deux étapes bien différenciées :

La première est celle au cours de laquelle le candidat à la présidence soumet à l´attention du Parlement, son programme de Gouvernement.

La deuxième est celle au cours de laquelle, après avoir été investi de la confiance du Parlement et nommé par le Roi, il propose à ce dernier, la liste des membres du Gouvernement.

L´organe collégial de l´Exécutif est le Conseil des Ministres, formé par le/les Président ou  Vice – Président et les Ministres. Le Gouvernement se réunit une fois par semaine.

A la suite des élections générales du 28 octobre 1982, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) obtient la majorité absolue. Ce résultat sera réédité  jusqu´en 1989. M. Felipe GONZÁLEZ, premier Président du Gouvernement de  l´Espagne de l´après Constitution, présidera aux destinées du Royaume d´Espagne jusqu´en 1996.

Les élections de 1996 donnent vainqueur le Parti Populaire (PP), présidé par M. José María AZNAR, avec une majorité simple, ce qui l´obligera à recourir aux partis nationalistes de Convergence & Union (CIU- Catalogne) et au Parti Nationaliste  Basque (PNV) pour gouverner. En 2000, le PP obtient une majorité écrasante et peut ainsi réaliser  son programme qui visait  à assainir l´économie.

Le 14 mars 2004 marque le retour des socialistes au pouvoir avec José Luis RODRÍGUEZ ZAPATERO. Notons  que ces élections se tiennent dans des conditions tragiques.

En effet, des attentats sont perpétrés en pleine campagne électorale causant la mort à près de 192 personnes et de nombreux blessés.

Selon le verdict rendu par la justice espagnole au mois de novembre 2007,  après six mois de procès, ces attentats sont imputables à des islamistes fanatiques, contrairement à la version de conspiration soutenue par le PP au pouvoir, et  selon laquelle l´ETA était le principal acteur desdits attentats. Les socialistes rééditeront leur victoire avec une majorité simple aux dernières élections générales du 9 mai 2008.

Ce deuxième mandat des socialistes sera marqué par la crise financière internationale qui va frapper sérieusement l´Espagne, dont l´économie est basée sur l´immobilier. C´est le début de l´adoption des premières mesures d´austérité qui vont susciter la grogne des syndicats et de nombreuses manifestations,  la plus importante dénommée «  la marche des indignés », se transformera en une vaste plateforme politique baptisée PODEMOS, une formation d´extrême gauche, anti-austérité. Une autre formation, CIUDADANOS de centre droit  fait également son entrée au Parlement espagnol, toutes choses qui modifient la configuration d´un Parlement jusque-là dominé par  les deux grands partis : Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) et le Parti Populaire (PP).

Aux élections générales du 20 novembre 2011, les socialistes perdent le pouvoir au profit des conservateurs qui reviennent aux affaires avec une large majorité absolue de 186 sièges  sur 350 que compte le Parlement.

Ce mandat sera celui des mesures drastiques d´austérité imposées très impopulaires par la Commission Européenne et qui vont miner l´électorat du PP. Les résultats des élections générales du 20 décembre 2015 qui  en sont la preuve, montrent pour la première fois de l´histoire récente de l´Espagne, un Parlement très fragmenté (voir tableau du Parlement).

En effet, pour la première fois, la formation du Gouvernement ne sera plus l´affaire d´un parti mais de deux, voire de plusieurs, à travers le dialogue et le consensus.

C´est dans cette nouvelle conjoncture  que le Roi Felipe VI, suivant les dispositions de la Constitution Espagnole, a proposé en janvier 2016, au candidat du parti ayant remporté ces élections, c´est-à-dire, Mariano RAJOY, de tenter de former le Gouvernement. Ce dernier déclina l´offre du  monarque, faute  d´appuis nécessaires.  C´est finalement à Pedro SANCHEZ, alors Secrétaire Général du PSOE d´entamer le dialogue pour doter l´Espagne d´un Gouvernement. Il parvient à un accord en 150 points avec le parti centriste CIUDADANOS, ce qui lui octroie 133 sièges, très insuffisants pour être élu.

Cette investiture manquée ouvre la voie à de nouvelles élections (les deuxièmes), qui seront tenues le 26 juin 2016 et, dont les résultats  améliorent  nettement  le score du PP. Cette fois le candidat, président sortant,  Mariano RAJOY accède à l´offre du Roi Felipe VI pour former un Gouvernement de coalition avec le PSOE, mais il échoue. C´est finalement avec le parti centriste CIUDADANOS qu´il parvient à un autre accord d´investiture.

Entre temps, au Parti Socialiste  s´ouvre un débat virulent entre ceux qui pensent que le parti doit revoir sa position négative à l´investiture de RAJOY adoptée le 19 décembre 2015 et ceux  qui maintiennent le « non »  de  leur chef de file, Pedro SÁNCHEZ, à faciliter l´investiture de ce dernier. Cette situation provoque une grave crise au Parti Socialiste qui débouche sur la démission de certains membres du Comité Fédéral du Parti Socialiste et la mise en place d´un Comité intérimaire après que SÁNCHEZ ait démissionné le 3 octobre 2016. Ce départ du leader socialiste permet à ce Comité Fédéral d´adopter une importante décision lors de sa réunion du 24 octobre 2016: l´abstention des Députés socialistes, afin de permettre l´investiture de M.Mariano RAJOY comme Président du Gouvernement espagnol. Ainsi, le 27 octobre 2016, l´Espagne sort de l´impasse après dix mois de blocaque politique.

Au Parti Socialiste, des élections primaires supervisées par le Comité intérimaire ont lieu le 21 mai 2017  en vue d´élire  le nouveau Secrétaire Général du parti. Trois candidats se présentent à ces élections: Pedro SANCHEZ CASTEJÓN, Secrétaire Général sortant qui bénéficie du soutien des militants de base, Mme Susana DÍAZ, secrétaire de la puissante fédération du Parti Socialiste en Andalousie et Présidente de la Communauté Autonome d´Andalousie, favorite des barons du parti et bien placée dans les sondages d´opinion et Patxi LOPEZ, Secrétaire du parti au Pays Basque.

Pedro SANCHEZ CASTEJÓN sort contre toute attente,vainqueur de ces élections avec 50,21% des voix. Il est ratifié comme Secrétaire Général lors du Congrès  Extraordinaire du parti tenu les 17 et 18 juillet 2017.

A l´issue d´une motion de censure déposée au Parlement sur initiative du Parti Socialiste et qui a été soutenue par 180 députés sur les 350 que compte cette Chambre, Pedro SÁNCHEZ CASTEJÓN  a été investi nouveau Président du Gouvernement espagnol, le 1er juin 2018.

Il ne passera que neuf mois au pouvoir. Ne disposant pas des appuis nécessaires  pour faire adopter le Budegt de l´Etat pour l´année 2019, il annonce le 15 février 2019, la tenue d´élections législatives  anticipées pour le 28 avril 2019. Son parti, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) les remporte avec 123 sièges, un bon score mais insuffisant, il aura besoin d´alliance pour gouverner. Ces élections voient également la résurgence d´un parti d´extrême droite, le VOX qui fait son entrée au Parlement espagnol avec 24 sièges.

Après deux sessions d´investiture manquées en juillet 2019, de nouvelles élections législatives ont été organisées le 10 novembre 2019, qui seront de nouveau remportées par le Parti Socialiste, mais avec un score  plus faible (120 sièges). Quarante huit heures après la proclamation des résultats desdites élections, Pedro SANCHEZ et Pablo IGLESIAS, chef de fil de Unidas Podemos, parti de gauche radicale, parviennent à un accord sur la formation d´un gouvernement de coalition. Les deux formations ne rassamblant que 155 voix au Parlement, des négocations sont ouvertes avec plusieurs petits partis, notamment  la Gauche Républicaine de Catalogne (ERC, un parti indépendantiste), dont l´abstention a été décisive pour l´investiture du socialiste.

Le 7 janvier 2020, après deux jours d´un débat houleux au Parlement, Pedro SANCHEZ a été reconduit de justesse avec 167 voix pour,165 voix contre et 18 abstentions. Cette investiture qui permet l´avènement du premier gouvernement de coalition de la récente histoire démocratique de l´Espagne, met fin à huit mois d´impasse politique.

Le nouveau Président du Gouvernement a prêté serment devant le Roi Felipe VI  le 8 janvier 2020. La liste des nouveaux ministres a été publiée le 12 janvier. C´est un Gouvernement composé de 22 membres, dont 17 issus du PSOE et 5 de Unidas Podemos.  Les nouveaux ministres,  11 femmes et 11 hommes  ont prêté serment devant le Roi Felipe VI le 14 janvier 2020.

* PRESIDENT DU GOUVERNEMENT EN FONCTION/ PREMIER MINISTRE (IL EST ELU POUR 4 ANS) :

 M. Pedro SÁNCHEZ PÉREZ -  CASTEJÓN

 

Première  Vice – Présidente,  Ministre de l´Economie et de la Transformation Digitale

Mme Nadia María CALVIÑO SANTAMARÍA

 

Deuxième Vice-Présidente, Ministre du Travail

Mme Yolanda DÍAZ PÉREZ

 

Troisième Vice – Présidente, Ministre de la Transition Ecologique et du Défi Démographique

Mme Teresa RIBERA RODRÍGUEZ

 

Ministre des Affaires Etrangères, de l´Union Européenne et de la Coopération

M. José Manuel ALBARES

 

Ministre de la Justice

Mme María  Del Pilar LLOP CUENCA

 

Ministre de la Défense

Mme María Margarita ROBLES FERNANDEZ

 

Ministre du Budget et de la Fonction Publique

Mme María Jesús MONTERO CUADRADO

 

Ministre de l´Intérieur

M. Fernando GRANDE – MARLASKA GÓMEZ

 

Ministre des Transports, Mobilité et de l´Agenda Urbain:

Mme Raquel SÁNCHEZ JIMÉNEZ

 

Ministre de l´Education:

Mme María Del Pilar ALEGRÍA BELMONTE

 

Ministre des Droits Sociaux et de l´Agenda 2030

Mme Ione BELARRA URTEAGA

 

Ministre de la Sécurité Socoiale, de  l´Inclusion et des Migrations

M. José Luis ESCRIVA BELMONTE

 

Ministre de l´Industrie, du Commerce et du Tourisme:

M. Héctor GÓMEZ HERNÁNDEZ

 

Ministre de  l´Agriculture, Pêche et Alimentation:

M. Luis PLANAS PUCHADES

 

Ministre de la Politique Territoriale, Porte - Parole du Gouvernement:

Mme Isabel RODRÍGUEZ GARCÍA

 

Ministre de l´Egalité:

Mme Irene María MONTERO GIL 

 

Ministre de la Culture et des Sports:

M. Miquel OCTAVI ICETA i LLORENS

 

Ministre de la Santé:

 M. José Manuel MIÑONES CONDE

 

Ministre de la Consommation:

M. Alberto  Carlos  GARZÓN ESPINOSA

 

Ministre de la Science et Innovation:

Mme Diana RIPOLL MORANT

 

Ministre des Universités:

M. Joan SUBIRATS HUMET 

 

 Le Tribunal Des Comptes : Sa fonction est d´assurer le contrôle de la gestion économique de l´Etat ainsi que de l´ensemble du secteur public.

Le Défenseur du Peuple : Son rôle est d´assurer la protection et la défense des droits fondamentaux.

Le Conseil d´Etat et le Conseil Economique  et Social : Ce sont deux organes de consultation à disposition du Gouvernement.

 III.- L´ASSEMBLEE NATIONALE :

 Elle représente le peuple espagnol et assure le contrôle de l´action gouvernementale. Elle est composée de 350 sièges repartis comme suit à l´issue des  élections législatives  anticipées du 23 juillet 2023 (voir tableau ci-dessous) :

PARTIS

NOMBRE DE VOIX

NOMBRE DE SIEGES

POURCENTAGE

Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE)

6.752 199

121

31,7,00%

Parti Populaire (PP)

8.091 840

137

 

33,82%

Vox (parti d´extrême droite)

3.033.744

33

 

12,39%

Sumar

3.014. 006

31

12,31%

 

 

 

 

ERC, Gauche Républicaine (parti nationaliste catalan)

 

462.883

7

1,89%

Jx Cat, Ensemble pour la Catalogne (parti nationaliste catalan)

392.634

7 

1,50%

Parti Nationaliste Basque (PNV)

377.423

5 

1,57%

Coalition des Iles Canaries (CC)

114.708

1

0,46%

EH BILDU, parti nationaliste basque

 

333.362

6

1,36%

Union du Peuple Navarre

51.764

1

0,21%

 

 

 l´Assemblée  Nationale espagnole est présidée  depuis le 17 août 2023  par  Mme  Francina ARMENGOL SOCIAS, issue du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, quatrième femme qui accède à cette haute charge.

IV.- Le Sénat 

 Il est inscrit dans la Constitution comme Chambre de la représentation territoriale. Il comprend 256 sénateurs, dont 208 choisis par suffrage universel direct, en raison de 4 par province et 48 désignés par les Assemblées Législatives des Communautés Autonomes

Le Sénat espagnol en tant que chambre de représentation territoriale supervise les Conventions signées par les Communautés Autonomes entre elles.

Il effectue le contrôle parlementaire des projets d´investissement financés par le Fonds de Compensation Interterritorial ; Autorise le Gouvernement à prendre une  mesure à l´encontre d´une Autonomie qui ne respecte pas ses obligations constitutionnelles  ou légales ou qui porte atteinte à l´intérêt de l ´Espagne.

 L´accord du Sénat est par ailleurs requis pour la  dissolution par le Gouvernement, des organes des Corporations Locales au cas où leur gestion met gravement en péril les intérêts généraux

Le Président du Sénat se dénomme M. Pedro Manuel ROLLÁN OJEDA

V.-  LE POUVOIR JUDICIAIRE

Il se compose comme suit :

VI.- Le Tribunal Suprême 

POSTE VACANT.

VII.- Le Conseil Général du Pouvoir Judiciaire 

 C´est l´organe qui gouverne les juges et magistrats. Il est présidé par le Président du Tribunal Suprême et 20 membres désignés par le Roi sur proposition de l´Assemblée Nationale pour un mandat de cinq (05) ans.

VIII.- Le Procureur de l´Etat

Il est nommé par le Roi sur proposition de l´Exécutif. Il a pour mission la promotion des actions judiciaires pour la défense des droits des citoyens et des intérêts publics protégés  par la loi.

IX.- Intitutions locales : Les Communautés Autonomes

La Constitution espagnole de 1978 reconnaît et garantit le droit à l´autonomie des nationalités et régions qui intègrent la Nation espagnole et la solidarité entre elles.

Le développement des prévisions constitutionnelles a conduit à une profonde modification de l´organisation territoriale de l´Etat, à travers la création  de dix sept (17) Communautés Autonomes (voir en annexe) ainsi que de deux Ville Autonomes (Ceuta et Melilla) et partant, la redistribution  du pouvoir politique et administratif entre les Instances Centrales et les  Autonomies.

Le résultat de ce processus fait de l´Espagne l´un des  pays les plus décentralisés d´Europe. Cette décentralisation avancée a renforcé  la cohésion et la solidarité et, favorisé le développement harmonieux des diversités politiques, sociales et culturelles qui constituent la réalité historique de l´Espagne.

 Elle a en outre, rapproché les institutions locales des citoyens, amélioré la vie  démocratique et contribué de façon significative au progrès économique, social et culturel de l´Espagne. Chaque Communauté Autonome dispose de son Statut d´Autonomie, adopté par la Loi Organique, qui en est la norme institutionnelle de base et de régulation, du fonctionnement des principaux organes qui sont le Parlement et le Gouvernement.

Les compétences qui leur sont reconnues sont définies  sur la  base de critères tenant compte de spécificités des régions à savoir ; la langue, le droit civil, les relations avec l´Etat ou avec les autres Communautés Autonomes. Le partage des compétences entre l´Etat et les Communautés se fait en fonction de celles relevant de l´Etat et celles qui sont propres aux Communautés Autonomes, puis, celles  communes aux deux instances.

Ainsi, tandis que les lois adoptées par le Gouvernement Central sont d´application nationale, celles mises en place par les Communautés Autonomes ne seront appliquées que dans leur circonscription territoriale de compétence.

Notons qu´en cas de conflit de compétence entre le Gouvernement Central et les Autonomies, c´est au Tribunal Constitutionnel qu´il revient de trancher. Le système de gouvernement des Autonomies est de nature parlementaire. Leurs  institutions de base sont de ce fait, le Gouvernement et le Parlement autonomiste.

La structure institutionnelle des Communautés Autonomes prévoit 17 gouvernements locaux et 17 parlements locaux. Le gouvernement Autonome est dirigé par un Président élu pour un  mandat de 4 ans par les populations de la région, lequel sera assisté de Conseillers (Ministres). Le Parlement local aura à sa tête un Président issu  du parti majoritaire.

Il faut noter que parmi les Communautés, quatre sont dites historiques. Il s´agit des Communautés Autonomes de la Catalogne, du Pays Basque, de la Galice et de l´Andalousie. Ce sont des Communautés qui ont présenté des projets d´autonomie par le passé (1931). Elles ont de ce fait, le pouvoir d´organiser à leur convenance, des élections autonomistes.

Du point de vue économique et financier, les Autonomies disposent d´une grande liberté dans la gestion de leurs ressources ainsi qu´une capacité à adopter leurs propres budgets annuels. Elles ont par ailleurs, la latitude de déterminer leurs propres ressources au moyen des impôts, taxes, etc…

Le système général de financement des Communautés  des Autonomes se fait d´une part, par les investissements et d´autre part, par le prélèvement des impôts qui leur sont cédés. L´expérience du développement de l´Etat des Autonomies au cours de ces 30 dernières années, dont  le bilan est globalement positif, a permis cependant d´identifier des aspects à réviser dans leur fonctionnement.

Aussi, note-t-on une nécessité de réformer le système de financement, pour améliorer l´autonomie et l´autosuffisance financière, tout comme la coresponsabilité fiscale des  Communautés Autonomes aux fins d´assurer la solidarité et la cohésion sociale.

En vue de palier l´insuffisance dans le fonctionnement des Autonomies, elles ont entamé des processus de réforme de leurs Statuts d´Autonomie. C´est  le cas de la Catalogne, de Valence et de l´Andalousie, dont les Statuts ont été révisés en 2005. D´autres Communautés, ont  suivi leur exemple et ont déposé des projets similaires devant l´Assemblée Nationale.

En outre, le Gouvernement et les Communautés Autonomes ont entrepris la réforme du système général de financement. Dans ce sens, un projet a été présenté le 22 juillet 2008 par le Ministre de l´Economie et des Finances, lequel n´a pour l´instant pas été approuvé par les Communautés du fait des divergences de vue quant aux critères sur lesquels doit se  fonder l´Etat pour financer les Autonomies. Ces critères avaient jusque-là comme référence, la population, la superficie et les richesses des Autonomies.

Les entités locales évoquent d´autres aspects, tels que l´impact de l´immigration, le vieillissement de la population, l´insularité,  l´effet de la crise du secteur de la construction  qui n´affecte pas de la même manière toutes les Communautés.

Par ailleurs, le Gouvernement espagnol prévoit la réforme constitutionnelle du Sénat, en vue d´en faire une Chambre de représentation territoriale. L´on peut donc affirmer sans risque de se tromper, que l´Etat Autonomiste Espagnol se trouve actuellement dans  sa phase de mutation et de perfectionnement, qui nécessitera encore plusieurs années pour se parfaire.

X.- Les Provinces

L´Espagne est divisée en 50 provinces et 8.111 communes, dont 132 ont une population supérieure à 50.000 habitants. Les élections municipales sont convoquées par décret  présidentiel tous  les quatre ans sur l´ensemble du territoire espagnol.

COMMUNAUTES AUTONOMES/SUPERFICIE

 

 RANG

 DENOMINATION

 SUPERFICIE

 POURCENTAGE

1

  Castille Léon

 94.223 km2

 18,6%

2

  Andalousie

 87.268 km2

 17,2%

3

  Castille la Manche

 47.719 km2

 15,7%

4

  L´Aragon

 79.463 km2

 9,4%

5

  Extrémadure

 47.719 km2

 8,2%

6

  Catalogne

41.634 km2

 6,3%

7

  Galice

 32.114 km2

 5,8%

8

  Valence

 29.574 km2

 4,6%

9

  Murcie

 23.255 km2

 2,2%

10

  Principauté des Asturies

 11.313 km2

 2,2%

11

  Navarre

 10.604 km2

 2,1%

12

  Communauté de Madrid

 8.028 km2

 2,1%

13

  Iles Canaries

 7.447 km2

 1,6%

14

  Pays Basque

 7.234 km2

 1,4%

15

  Cantabria

 5.321 km2

 1,%

16

  La Rioja

 5.045 km2

 1%

17

  Iles Baléares

 4.992 km2

 1%

Villes Autonomes

  Ceuta & Melilla

 33 km2

 0,1%

 

 

POPULATION TOTALE ESPAGNOLE : 47.326.687 HABITANTS

SUPERFICIE TOTALE DE L´Espagne : 505.988 KM2

 

 XI.- Résumé de l´actualité politique espagnole/ la problématique Catalane

Le Gouvernement espagnol est confronté depuis 2013 à une poussée sécessionniste de la part des autorités de la région de la Catalogne. Les nationalistes catalans, considérés comme modérés et qui par le passé  ont contribué à la stabilité politique du pays, se sont  du coup, radicalisés et ont entamé depuis novembre 2013, une procédure de séparation de l´Etat espagnol. Ils estiment que la région apporte beaucoup plus aux caisses de l´Etat qu´elle n´en reçoit.

Les nationalistes catalans ont dans ce sens posé divers actes, notamment l´organisation le 9 novembre 2014 d´un référendum jugé illégal par le Gouvernement espagnol  et ont adopté en janvier 2014, au Parlement régional où ils ont la majorité, une feuille de route devant conduire la région à sa séparation du reste de l´Espagne d´ici à la fin de l´année 2017

Quelques données sur la Catalogne

La Catalogne est située au Nord Est de la Péninsule Ibérique et fait frontière avec la France.

Superficie : superficie de 31 950 km².  La population de la Catalogne est estimée à 7 354 441 habitants, 15% de la population espagnole.  La Communauté Autonome de la Catalogne est composée de quatre provinces : Barcelone, Gérone, Lérida et Tarragone. Deux langues sont  parlées dans la région, le Catalan et   le Castellan. Barcelone a organisé en 1992 les Jeux Olympiques. Du point de vue économique,  la région apporte 20% au PIB national et ses entrepreneurs sont reconnus dans le monde entier pour leur dynamisme et leur savoir faire.

 

XII.- L´Espagne  Economique : Les secteurs d´activité

Le secteur agricole : En effet, le poids de l´agriculture, l´élevage et la pêche s´est considérablement réduit et représente aujourd´hui à peine 2,3% du PIB. Ce secteur emploie 4,5% de la population active.

Cependant, l´Espagne est, selon les données publiées par l´Institut de la Statistique, le deuxième pays européen en extension agricole avec 25 millions d´hectares consacrés à l´agriculture.

Le secteur industriel : Le chiffre  d´affaires des industries espagnoles se situe depuis 2004, largement au dessus des 495.000 millions d´euros avec   une main- d´œuvre de 2.620.000 personnes et un investissement direct de 23.634 millions d´euros. Le volume d´affaires se concentre particulièrement dans les Communautés Autonomes de la Catalogne (25% du total), de Madrid (11,4%),  de Valence (10,80),  du Pays Basque et de l´Andalousie (9,4%).

Le secteur énergétique : La grande partie de la production énergétique provient de l´énergie nucléaire (50,2%) suivie de celle générée par le charbon (20,90%), des énergies renouvelables (8,2%). La production du pétrole et du gaz naturel ne représente que 2%.

Le secteur des  services : Avec un apport de 60% au PIB, une absorption de 8,2 millions de la population active et un chiffre d´affaires de 1.030.272 millions d´euros, le secteur des services constitue le moteur de l´économie espagnole. Les principales activités de ce  secteur sont le tourisme ( il apporte autour de 11% au PIB espagnol), le commerce, les services aux entreprises et les transports.

Le secteur de la construction : Il a été le moteur et le secteur le plus dynamique de l´économie espagnole de ces dernières années et a eu  un impact positif sur  les autres  secteurs d´activité.

Grâce à ce dynamisme, la construction a atteint en 2005, 10,4% du PIB tandis que les investissements se sont situés au dessus de 17% du PIB.

Cette croissance a eu une répercussion sur les secteurs de l´emploi, dont il a absorbé 14% du total des travailleurs.

XIII.- Actualité économique

La crise financière et immobilière partie des Etats – Unis et l´envolée des cours du pétrole ont  eu un impact  négatif sur les économies internationales.

L´économie espagnole dont le principal fondement est le secteur de la construction  a pris un  grand coup et, partant, un impact négatif sur la croissance qui a précipité sa chute depuis 2008 (2,8%) contre 3,7% qu´elle enregistrait depuis 2000. Au dernier trimestre de l´année 2011, le PIB espagnol était de 0,8%.

Pour inverser cette tendance, le Gouvernement a adopté des mesures de stabilisation et de relance de l´économie qui augurent de bonnes perspectives  avec une croissance soutenue de l´économie  de 2,3% en 2015 et autour de  3,2% en  2016.

Le chômage  qui avait atteint son niveau le plus élevé au plus fort de la crise avec une destruction massive des emplois, se situe aujourd´hui sous la barre de taux fatidique de 20% (18,91%) soit 4.320.800 personnes mais, demeure toujours la préoccupation majeure des Espagnols et une priorité aussi bien pour le Gouvernement central que les Gouvernements Autonomes.

Comme vous pouvez constater, c´est  une Espagne en pleine relance de son économie qui vise à renforcer son rang de quatrième puissance économique dans l´Union Européenne.

Conclusion

Le Royaume d´Espagne est un pays riche de son passé, auquel il reste attaché dans sa définition et l´orientation qu´il se donne dans la Constitution de sa vie de Nation.

Pays développé avec des atouts considérables en matière économique et de décentralisation, il offre une panoplie de domaines de Coopération aussi bien avec l´Etat qu´avec chacune de ses Communautés Autonomes.

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